Relation amicale

En effet, ce premier mois de l’année 2017 a vu le retour, ou du moins la tentative, d’un “frenemy”. Cet oxymore emprunté à la langue de Shakespeare est l’assemblage de deux mots : “friend” et “enemy”. Comprenez donc “un ami-ennemi” (ça sonne beaucoup moins bien en français non ?).

A l’occasion du nouvel an et de l’échange des vœux, j’ai reçu un sms grand comme le bras de la part d’un frenemy que j’ai écarté de ma vie il y a 8 ans. Très surpris après tant d’années de silence et même d’oubli, j’ai tout de même eu une petite montée d’adrénaline à la lecture de ce message. Pourtant, celui-ci ne comportait aucun reproche, aucune rancœur, aucune attaque, aucune méchanceté. Le plus étonnant reste la façon dont se clôt cette missive : des excuses et une demande de seconde chance !

Ma première réaction a été l’incompréhension… Je suis resté assez dubitatif pendant quelques jours. Puis, je me suis demandé, ce pourrait-il que nous ayons tous un jour un désir de soulager nos consciences en tentant de rattraper nos erreurs du passé ?

Après être sortie de ma vie, cet “ami-ennemi” ne m’a jamais manqué et je n’ai que très peu pensé à lui. Pas parce que j’ai un cœur de pierre mais car j’ai pris conscience de l’énergie physique et émotionnelle qu’il me volait. Je le faisais passer avant moi. Ses besoins, ses problèmes, ses tourments étaient devenus les miens. Quant à moi, j’avais annihilé beaucoup de choses en moi. Il est vrai qu’il est plus simple de se focaliser sur les problèmes des autres plutôt que de regarder les siens en face. Cette séparation amicale m’avait donc permis de réaliser cela et j’avais pu ainsi me recentrer sur moi-même.

Lui donner un seconde chance ? Je savais dès la première lecture de son message que cela ne m’intéressait pas du tout. Peut-être a-t-il changé avec les années voire même murit mais je garde tous ses travers en mémoire. Malgré mes alertes, il n’a pas changé à l’époque, j’en ai souffert et j’ai pris mes distances… ce n’est pas plus compliqué. Il n’a pas su prendre conscience de son comportement, j’ai été patient, aujourd’hui je ne le suis plus.

Certainement a-t-il besoin de me parler, de soulager ses pensées, peut-être même de retirer un poids qu’il porte sur ses épaules, mais je ne serai pas celui qui lui apportera cette salvation. J’avoue égoïstement ne pas vouloir perdre du temps à disserter sur cette période, de réexpliquer pourquoi et de me replonger dans tout cela. Je ne souhaite pas glisser de nouveau dans des intrigues stériles. Et puis après tout, j’ai fait mon deuil de cette relation depuis bien longtemps, je n’ai aucunement besoin de la ressusciter. Je lui ai donc répondu que je ne souhaitais pas rouvrir un chapitre déjà terminé depuis longtemps.

Certains diront que je suis obtus ou insensible mais j’ai déjà beaucoup (trop) donné dans cette relation amicale. Je préfère m’autoriser un peu d’égoïsme et préserver ma qualité de vie et ma tranquillité d’esprit. Essayez d’en faire autant, vous verrez ça fait du bien…

…mais au fait, j’vous ai pas dit que je ne laisserai aucun frenemy perturber ma quiétude actuelle !

Et vous, vous avez déjà été dans cette situation (dans un sens comme dans l’autre) ? Vous auriez fait quoi à ma place ?

Written by Le Parisien Heureux
Amoureux de Paris et du Web, je me suis lancé en 2013 dans la création de ce blog pour partager mes coups de cœur, de gueules, de folies et bien plus encore… Ah oui petits détails, je crois parfois que ma vie est une série dont je suis le héros et que les Pokémon existent vraiment sur une île japonaise secrète...